- détraction
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• XIIe; lat. detractio « dénigrement »♦ Littér. et vieilli Action de rabaisser le mérite (de qqn), la valeur (de qqch.). ⇒ 2. critique, dénigrement. Détraction d'une personne, d'une doctrine. ⊗ CONTR. Apologie.⇒DÉTRACTION, subst. fém.Vieilli. Action de détracter, de dénigrer, de déprécier les mérites, la valeur de (quelqu'un), les avantages ou les qualités de (quelque chose). La détraction contre le prochain; être enclin à la détraction. Cet esprit d'envie, de détraction et de moquerie qui nous est si particulièrement naturel (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 180). De l'orgueil [naissent] le mépris, l'envie, la désobéissance, le blasphème, le murmure, la détraction (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 206).Rem. LITTRÉ et GUÉRIN 1892 donnent également la var. détractation. BESCH. 1845, Lar 19e, Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e donnent les formes détractation et détrectation.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. A. Ca 1119 detractiun « médisance, action de rabaisser quelqu'un » (PHILIPPE DE THAUN, Bestiaire, éd. E. Walberg, 817). B. 1. 1520 detraction de sang « saignée » (TOLLET, De l'evacuation du sang ds GDF.); 2. 1752 droit de detraction (Trév. Suppl.). Empr. au lat. detractio « action de retrancher, suppression » en lat. class. [cf. detractio sanguinis « saignée » en lat. impérial] et « médisance » en b. latin. Fréq. abs. littér. :3.
détraction [detʀaksjɔ̃] n. f.ÉTYM. XIIe; lat. detractio « dénigrement », du supin de detrahere. → Détracteur.❖1 Littér. Action de rabaisser le mérite de (qqn), la valeur de (qqch.). ⇒ Critique, dénigrement, médisance. || Détraction d'une personne, d'une doctrine. — Être enclin à la détraction.0 Penses-tu, m'amusant avecque des sottises,Par tes détractions rompre mes entreprises ?Corneille, Mélite, variante, I.2 (1752). Hist. (Dr.). || Droit de détraction, en vertu duquel le roi retranchait à son profit une part des successions des étrangers qui résidaient dans le pays.❖CONTR. Apologie.DÉR. Détracter.
Encyclopédie Universelle. 2012.